La Grèce demande des actions et non pas des discours de la part d’Ankara
Grèce Hebdo n°118 - 22/07/2010
Au 36ème anniversaire de l’invasion turque à Chypre, la Grèce a répété son soutien inconditionnel à la cause chypriote et a souligné que la solution du problème chypriote est la pré-condition pour la normalisation des relations entre la Grèce et la Turquie. Tel a été le message du Premier ministre, Georges Papandréou, le 21 juillet à Larnaca et du ministre adjoint des Affaires étrangères Dimitris Droutsas à Athènes, pendant la visite, lundi dernier, du ministre chypriote des A.E, Markos Kyprianou. Droutsas a insisté sur le fait que la Grèce exige des actions concrètes de la part d’Ankara et non pas des slogans et des discours.
Deux jours plus tôt, lors d’une réunion des ministres des AE de l'OSCE en Kazakhstan, et en présence du ministre turc, Ahmet Davutoglu, Droutsas a déclaré que la contradiction entre ce qui est dit et ce qui est fait à Ankara fragilise les perspectives d'un resserrement des relations entre les deux pays, malgré la volonté du gouvernement grec de normaliser les relations gréco-turques. Le ministre se referait au navire océanographique turc ‘Piri Reis’, qui réalise des recherches au sud de l’île de Castellorizo dans la zone du plateau continental grec. Notons que, pour la première fois depuis 1975, deux bateaux de prospection turcs se trouvent dans le périmètre du plateau continental grec. Depuis lundi minuit, le bateau de prospection ‘Tsesmé’ se trouve entre la Thrace et Samothrace à 8 miles des côtes grecques.
Le Ministère grec des Affaires Etrangères a procédé à une démarche de protestation auprès d’Ankara.