La Grèce appelle la Turquie à retirer ses troupes de Chypre

La Grèce appelle la Turquie à retirer ses troupes de Chypre
AFP – 09/09/2010

Le ministre grec des Affaires étrangères Dimitris Droutsas a appelé jeudi la Turquie à retirer ses troupes de la partie nord de Chypre, en gage de sa bonne foi dans les pourparlers menés dans le but de réunifier l'île divisée depuis 1974.
"J'invite la Turquie à faire les gestes nécessaires et à transformer les mots en actes", a déclaré M. Droustas, en visite à Chypre. "J'appelle la Turquie à retirer ses troupes d'occupation de Chypre".
"Nous souhaitons envoyer un message: le problème chypriote est la première priorité de la politique étrangère grecque", a-t-il assuré après avoir rencontré le président chypriote Demetris Christophias.
De son côté le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Grigoris Délavekouras, a réitéré jeudi après-midi, lors d'un point de presse juste une heure après l'arrivée de la délégation grecque à Athènes de Nicosie, que tant que "le problème de Chypre n'est pas réglé, aucun progrès ne peut être fait dans les négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne (UE)".
Des pourparlers de paix ont été lancés sous l'égide de l'ONU en 2008 en vue d'une réunification de l'île, qui soulagerait la Turquie dans ses négociations pour adhérer à l'UE bloquées par un différend sur la République turque de Chypre du Nord (RTCN), uniquement reconnue par Ankara.
Chypre est divisée depuis le 20 juillet 1974, lorsque la Turquie a envahi le nord de l'île à la suite d'un coup d'Etat fomenté par des nationalistes chypriotes-grecs soutenus par la junte des colonels alors au pouvoir à Athènes et visant à rattacher le pays à la Grèce.

Je n'ai jamais rien compris, Chypre est Grecque ou pas??

Le ministre des AE M. Droutsas s'entretient avec son homologue chypriote M. Kyprianou

Le ministre des Affaires étrangères, Dimitris Droutsas, a eu mercredi après-midi des entretiens à Nicosie avec son homologue chypriote, Markos Kyprianou.

M. Droutsas, qui effectue son premier déplacement à l'étranger après sa nomination à la tête de la diplomatie grecque dans le cadre du récent remaniement ministériel, devait s'entretenir successivement par la suite avec le président de la Chambre des Représentants chypriote, Marios Karoyan, et les chefs des partis parlementaires.

A son arrivée à l'aéroport de Larnaca, M. Droutsas a souligné d'emblée le symbolisme tout particulier de sa visite à Chypre, sa première visite à l'étranger avec ses nouvelles fonctions.

M. Droutsas a réitéré que la question chypriote constitue une priorité suprême de la politique étrangère grecque. "La Grèce sera au côté de Chypre, au côté du peuple chypriote", a insisté M. Droutsas, pour bien marquer que cette visite est aussi un message d'unité et de coordination entre Athènes et Nicosie, afin d'atteindre l'objectif final.

A ce point, M. Droutsas a parlé de son vécu personnel, informant qu'il est né à Nicosie et qu'à l'âge de 5 ans, il a connu la tragédie de (l'invasion turque) de 1974. "Chypre est dans mon coeur", a-t-il déclaré, pour assurer qu'il fera tout son possible, depuis ses fonctions de ministre grec des Affaires étrangères, en vue du règlement de la question chypriote qui "réunifiera l'île".

"Il faut que le dernier mur en Europe tombe", a-t-il conclu

A Chypre ils parlent grec, il y a des drapeaux grecs... mais ils ne sont pas grec ! C'est un pays à part entière. Ils avaient la livre chypriote (aujourd'hui l'euro) et ils roulent à gauche...

Qu'ils parlent Grec je peux comprendre les Belges parlent bien Français!! Mais pourquoi alors le drapeau Grec? Ont-il aussi leur drapeau national?

Je crois que le drapeau grec c'est surtout pour narguer les Turcs qui ont envahis et occupent toujours le nord de l'île.
Voici leur drapeau :

Etrange situation quand même!!!

bonjour
voici un résumé de l'histoire assez rescente de la république de chypre, (wikipedia, encyclopédie britanica, ina,le monde et autres doc.....j’ai évité les blogs turcs et grecs)excusez c'est un peu long

1959, Les gouvernements grecs et turcs franchissent une étape décisive en février, lorsqu'ils parviennent à un accord à Zurich.

Ce même mois, lors d'une conférence à Londres Il est établi que :
-Le Royaume-Uni, la Turquie et la Grèce deviennent les États garants de l'équilibre constitutionnel. Le traité de garantie accorde, en particulier, un droit d'intervention militaire, sous certaines conditions, aux trois puissances garantes, pour rétablir l'ordre constitutionnel si celui-ci venait à être modifié.
-L'église latine est supprimé et la hiérarchie orthodoxe restauré ; l'inamovibilité féodale est abolie, la paysannerie grecque acquiert les droits inaliénables et héréditaires à la terre. Les taxes sont toutes réduites, mais plus tard considérablement augmenté et prélevées arbitrairement.
-La constitution garantit à la minorité chypriote turque un poids politique important (30 % des postes dans la fonction publique et 40 % dans la police) au regard de son poids démographique (18 % de la population), et un droit de veto sur les décisions du parlement, le nouvel État chypriote eut certaines difficultés à les remplir, par manque de candidats chypriotes turcs .Certains jugent ce système communautaire analogue à celui du Liban

1960, Chypre devient une république indépendante en ainsi que membre de l’ONU et du Commonwealth.

En 1963, le président Makarios
(Il fut élu président de la République de Chypre en décembre 1959 et prit ses fonctions le 16 août 1960 à l'indépendance de Chypre. Réélu en 1968 et 1973, il resta en fonctions jusqu'à sa mort, sauf pendant une brève période en 1974 quand il fut déposé par un coup d'État militaire soutenu par la junte au pouvoir en Grèce.)
propose des amendements à la Constitution pour répondre à la situation de blocage institutionnel persistant Ce coup de force du président chypriote contribua à exacerber les tensions entre les deux communautés, conduisant à de violents affrontements en décembre 1963.

Début 1964, Chypre est à feu et à sang. Les provocations, de toutes parts, se multiplient, des extrémistes, notamment EOKA B pour les Chypriotes grecs, avivent les tensions en commettant des exactions extrêmement violentes.
Ces incidents sanglants seront l'occasion pour les Chypriotes turcs de mettre en œuvre leur plan de partition et de se retirer unilatéralement de toutes les instances gouvernementales de l'île pour affaiblir la légitimité du gouvernement et ainsi paralyser l'État chypriote.

En janvier 1964 les Chypriotes grecs profitent de la politique de la chaise vide, décidée, par les représentants chypriotes turcs, dans toutes les instances représentatives, pour faire passer des lois rééquilibrant les pouvoirs conformément au prorata démographique.
Les Chypriotes turcs, persistent dans la logique de la séparation, provoquant de ce fait les conditions de leur mise à l'écart.
Le TMT, milice chypriote turque, provoque des incidents, auxquels les Chypriotes grecs répondent de manière toujours plus disproportionnée

Les 5 et 6 juin 1964, l’invasion militaire de Chypre sera empêchée in extremis par le président américain Johnson, Les États-Unis, par l'intermédiaire de Dean Acheson, tenteront une médiation secrète entre la Grèce et la Turquie. (échec)
Mars 1964 l'ONU à envoyer un important contingent de casques bleus (UNFICYP) sur l’île
Suite à la dictature des colonels qui se met en place en Grèce, de nombreux opposants se réfugient à Chypre.
Le 15 juillet 1974 la garde nationale dirigée par des officiers grecs lance une tentative de coup d’État contre le président Makarios avec l'aide du groupe armé et de l'EOKA B (à ne pas confondre avec l'EOK A ) pour réaliser l'Enosis, c'est-à-dire l'unification de Chypre à la Grèce. La junte militaire au pouvoir en Grèce espère remplacer Makários en mettant au pouvoir Níkos Sampsón(un président plus favorable à l'enosis)
Le 19 juillet 1974, devant le Conseil de sécurité des Nations unies, Makários accusa la Grèce de mener une invasion de Chypre. Cette accusation d'invasion donna à la Turquie un prétexte, légitimé par le « Traité de garantie », pour envahir à son tour le nord de l'île
Le 20 juillet1974, la Turquie intervient militairement prétextant la protection des intérêts de la communauté turque en lançant l'opération Attila, et occupe le Nord de l’île en deux jours (s’assurant le contrôle de 34 % du territoire).

En Grèce, le refus de l’armée de s’impliquer plus avant dans ce conflit marque la fin de la dictature des colonels.

En décembre 1974, Makários revint dans une île de Chypre divisée et reprit ses fonctions
Le 13 février 1975, se met en place l'« État fédéré turc de Chypre » qui n'est reconnu que par la Turquie. En 1983, il devient la « République turque de Chypre du Nord ». L'ONU a désapprouvé cette occupation dans sa résolution 541 du 18 novembre 1983. L’UNFICYP prend le contrôle de la ligne verte et fait respecter le cessez-le-feu.
La Turquie mène alors, à l'instar des politiques ottomanes de déplacement massif de populations, des campagnes successives d'émigration forcée vers la partie occupée de Chypre (systématiquement condamnées par des résolutions de l'ONU) afin renforcer son poids démographique (18 % de la population pour 34 % du territoire) et turquiser le Nord de l'île.
200 000 Chypriotes grecs sont contraints à l’exode entre 1974 et 1975, chassés du territoire occupé par la Turquie
Les Turcs sont forcés de s’installer au Nord en 1975 à la demande de leur leader Rauf Raif Denktaş (pourparlers de Vienne Autriche).
.En 1977, Makarios signa avec le dirigeant chypriote turc Rauf Denktaş une résolution qui prévoyait une fédération bi-communautaire et bi-zonale pour l'avenir de Chypre.
On compte aujourd'hui sur l'île 93 000 colons venus de Turquie.

Peu d’État ont exprimé une volonté de traiter la RTCN comme un État, notamment l’Azerbaïdjan (de tradition culturelle turque) et le Pakistan, mais aucun État autre que la Turquie n’a à ce jour procédé à une reconnaissance officielle. Depuis 2004, l’Organisation de la conférence islamique accorde à cette entité de facto, le statut d’observateur sous le nom de l’État turc de Chypre.
La Cour européenne des droits de l'homme dans son arrêt Loizidou c/ Turquie a reconnu la responsabilité de la Turquie dans les dommages subis par la requérante (Chypriote grecque) à la suite de l'invasion de ce qui est aujourd'hui la RTCN.

Bravo Jack! y a pas plus complet!

bonjour
mon avis personnel sur le différent...
Que grecs et turques laissent les chypriotes des deux communautés régler leurs différents entre eux..ce serait bien!et que l'on mette en veilleuse les nationalismes.

Que penserait on si la Hollande et la France allaient mettre leur nez et attiser les différents en Belgique