Selon Platon, dans Critias, lorsque les dieux se partagèrent le monde, Athéna reçut la cité d’Athènes et Poséidon l’Atlantide, pays des Atlantes, immense île située à l’ouest des colonnes d’Hercule.
Le dieu y vécut en compagnie d’une jeune fille, Clito, qui lui donna dix enfants. L’aîné Atlas, divisa l’île en dix États et s’adjugea la montagne centrale.
Les rois de l’Atlantide, vassaux du roi, descendant d’Atlas, exploitèrent les richesses naturelles — cuivre, fer, or —, fondèrent des villes et s’établirent dans des palais enchanteurs, bâtissant autour de leur cité des murailles et des canaux, propices à la défense et au commerce.
9000 ans avant Platon, ils tentèrent de dominer l’Afrique et l’Asie, mais furent repoussés par les Athéniens et leurs alliés.
L’île de l’Atlantide, en punition des vices et de l’orgueil de ses habitants, fut engloutie par l’Océan. Il est probable que l’Atlantide, pays fabuleux, a été confondue par les Anciens avec les îles des Açores, sur lesquelles les Phéniciens racontaient des histoires merveilleuses.
Aujourd’hui encore, un nombre considérable d’auteurs ne mettent pas en doute la véracité du conte de Platon et cherchent à identifier et à localiser cette île dont l’existence demeure malgré tout fort hypothétique.
Le mythe développé dans le Timée et Critias, provient, selon Platon, d’une légende égyptienne recueillie par le sage Solon lors d’un de ses voyages. L’Atlantide, comme utopie où se trouvent mises en œuvre des théories politiques, transparaît déjà dans la référence à l’antique civilisation d’Égypte et au premier législateur d’Athènes (les lois de Solon).