La Belgique va rendre à la Grèce une centaine d'antiquités
09/02/2009
Le ministère grec de la Culture a annoncé lundi que la Belgique allait restituer à la Grèce une centaine d'antiquités provenant du site de Thorikos, au sud d'Athènes, sorties illégalement du pays sous la junte des colonels (1967-74).
Ces vestiges, pour l'essentiel fragments de poterie et pièces de monnaie ont été récemment redécouverts dans les dépôts de l'Université de Gand à l'occasion d'un inventaire, a précisé le ministère dans un communiqué.
Selon l'ambassadeur de Belgique à Athènes, Pierre Vaesen, des archéologues belges fouillant Thorikos les avaient sorties du pays il y à 40 ans, "dans des circonstances non éclaircies, peut-être pour les mettre à l'abri au vu de la situation politique d'alors, ou pour les examiner tranquillement".
Tombée depuis dans l'oubli, "la collection était soigneusement stockée et répertoriée, il est clair qu'elle n'était pas destinée à un trafic", a-t-il indiqué. Les responsables belges ont "immédiatement décidé de réparer l'irrégularité en rendant les pièces", dont les Grecs eux-mêmes ignoraient apparemment l'existence, a-t-il ajouté.
Le rapatriement de ces antiquités, attestant du passé "industriel" d'une cité qui s'est développée du VIIe au Ve siècle avant l'ére chrétienne grâce à l'exploitation des mines d'argent proches de Lavrion, devrait intervenir en mars ou avril, a-t-il ajouté.
La Grèce, qui réclame en vain depuis 1982 à Londres la restitution de la partie des frises du Parthénon détenues par le British Museum, a renforcé ces dernières années sa lutte contre le pillage d'antiquités, et obtenu la restitution d'une série d'antiquités plus ou moins prestigieuses de la part de divers pays.