Le gouvernement grec tente de limiter l’impact de la crise sur le tourismehttp://www.econostrum.infoPour soutenir le secteur touristique, deuxième activité économique en Grèce, le gouvernement met en place plusieurs mesures de soutien. Selon les professionnels, la fréquentation pourrait chuter de 20% cette année avec un risque de suppression de plusieurs dizaines de milliers d’emplois.GRECE. Alors que la crise touche de plein fouet l’activité touristique en Grèce, deuxième source de revenus du pays après le transport maritime, le gouvernement met en place une série de mesures pour soutenir le secteur.
Mardi 14 avril 2009, le ministre de l’Emploi et de la Protection sociale a annoncé un plan d’action pour le soutien à l’emploi de 2,5 mds€, destiné en priorité aux secteurs les plus touchés par la crise comme le tourisme, la construction et les PME.
Au début du mois d’avril, il avait déjà décidé de supprimer pour six mois les taxes d’atterrissage et de stationnement des avions, à l’exception notable toutefois de l’aéroport international d’Athènes. Cette mesure, censée permettre aux voyagistes de baisser leurs tarifs, devrait coûter 8 M€ à l’Etat grec, et pourrait être prolongée au-delà du mois de septembre.
Selon l'Association des entreprises touristiques (Sete), les réservations pour la saison touristique sont en baisse de 20% par rapport à 2008. Les pertes du secteur pourraient atteindre « au moins 5 mds€ tandis que des dizaines de milliers d’emplois seront supprimés », a déclaré Nicos Anguélopoulos, président de la Sete. Le tourisme représente 18% du PIB grec et emploie directement ou indirectement 850 000 personnes.
Annulation d'un complexe touristique géantC’est dans ce contexte que pourrait être annulée la construction d’un complexe touristique géant en Crète, représentant 1,2 md€ d’investissement.
Selon des informations parues dans la presse, le Conseil d’Etat, plus haute juridiction administrative du pays, a donné une réponse favorable aux plaintes déposées par plusieurs centaines d’habitants et des organisations écologistes, qui mettent en avant les problèmes d’eau et les risques de désertification liés à la taille du projet.
Sur un site de 2.600 hectares, le britannique Minoan Group a entamé la construction du complexe de Cavo Sidero, comprenant pas moins de 7000 lits et trois terrains de golf. Pour l’instant, Minoan Group se borne à déclarer sur son site qu’aucun jugement n’a été notifié officiellement et que ce projet « est particulièrement pertinent à la lumière du déclin touristique engendré par le climat économique général ».