Deux attentats à la bombe ont été commis mercredi en Grèce, l'une devant la Bourse d'Athènes, qui a été fortement endommagée, et l'autre dans le nord, à Salonique, devant un bâtiment administratif, rapporte la police.
L'attentat de Salonique n'a pas fait de victimes et les dégâts y sont mineurs.
On ignore pour l'heure si les deux explosions sont liées. Ces actes n'ont pas été revendiqués, même si les premiers éléments de l'enquête conduisent la police à penser que l'auteur de l'attentat d'Athènes pourrait être le groupuscule d'extrême gauche Lutte révolutionnaire, apparu en septembre 2003 après le démantèlement de l'organisation du 17-Novembre.
Dans la capitale, la bombe, de 15 kg, avait été placée à l'intérieur d'un véhicule. Outre les dégâts à la Bourse, elle a mis le feu à huit véhicules et fait un blessé léger. Un correspondant avait averti un journal grec de l'imminence de l'explosion.
La Bourse a néanmoins ouvert comme d'habitude.
"Malgré les dégâts matériels très importants provoqués par l'explosion d'aujourd'hui, les Bourses d'Athènes et de Chypre fonctionneront normalement", ont déclaré en début de matinée les autorités boursières dans un communiqué. Ces deux Bourses partagent une plate-forme d'échanges commune dans la capitale grecque.
Selon la police, la composition de l'explosif utilisé à Athènes était comparable à celle d'autres bombes posées par le passé par Lutte révolutionnaire.
En 2007, cette organisation de guérilla urbaine avait lancé une grenade contre l'ambassade des Etats-Unis à Athènes, endommageant sa façade. Cette année, elle a grièvement blessé un policier devant le ministère de la Culture, au cours d'une fusillade.
Les violences - coups de feu et explosions - se multiplient en Grèce depuis les émeutes de décembre dernier, provoquées par la mort d'un adolescent tué par la police. Elles ont été revendiquées par des groupuscules d'extrême gauche et anarchistes.