Un groupe anarchisant grec a revendiqué l'attaque d'une rame de métro dans la nuit de lundi à mardi 3 mars, dans une station au nord d'Athènes. Dans un texte envoyé sur un site Internet, le groupe a dédié cette action à une syndicaliste bulgare récemment agressée et à Julien Coupat, un Français emprisonné.
Une vingtaine de jeunes portant des cagoules et des masques ont incendié à coups de cocktail Molotov et en jetant des bidons d'essence, neuf wagons d'une rame de métro de la ligne Pirée-Kifissia au terminus de Kifissia. Selon la police, huit des wagons ont été totalement détruits et la station a subi des dégâts et a été fermée. Mais les passagers ont pu évacuer la rame sains et saufs.
Dans un texte publié sur le site "Centre des médias indépendants" (indymedia Athènes), le groupe, intitulé "Bandes de conscience/Extrémistes de Pérama", revendique l'action en rendant hommage à une syndicaliste bulgare victime d'une agression en décembre 2008. Des inconnus ont jeté du vitriol au visage de la syndicaliste, Constantina Kouneva, 42 ans, et l'ont forcée à en avaler. Elle est hospitalisée dans un état grave à Athènes, et a perdu l'usage d'un œil.
Il "dédie" également son action au "camarade français Julien Coupat", incarcéré à la maison d'arrêt de la Santé à Paris car soupçonné d'être le chef d'un groupe à l'origine de dégradations sur des lignes TGV en France début novembre.