Le bouc émissaire grec
dw-world.de - 17/02/2010
Les journaux allemands reviennent de nouveau sur les problèmes budgétaires de la Grèce, au lendemain de la réunion des ministres des finances européens.
La Grèce sert de bouc émissaire à une Europe qui bat de l'aile, affirme la Tagezeitung. Les dettes publiques d'Athènes sont moins hautes que celles de l'Italie et le déficit abyssal de la Grèce ne dépasse pas celui de l'Espagne ou de l'Irlande. Certes, le pays doit sortir de cette situation. Mais pas avec des ultimatums, il lui faut au contraire des aides concrètes de Bruxelles. Et la Grèce doit s'aider elle-même. Les appels à la rigueur ne suffisent pas. Athènes a besoin de rentrées d'argent supplémentaires issues de la TVA sur les produits de luxe, de la lutte contre la corruption et des impôts pour les banques et pour les riches.
Les ministres européens feraient maintenant bien de se taire pendant quelques jours, conseille la Süddeutsche Zeitung. Pendant des années, ils se sont contentés d'observer de loin la négligence grecque, à présent ils ne peuvent plus s'arrêter de formuler de nouvelles exigences. Le gouvernement grec doit dépenser encore moins d'argent, en même temps augmenter les impôts et réformer quasiment l'ensemble du système social. Et cela sur le champ. Face aux protestations grandissantes en Grèce, les ministres devraient savoir que tout cela est impossible à mettre en œuvre.