Le climat de défiance envers la Grèce se retourne doucement

Le climat de défiance envers la Grèce se retourne doucement
AFP - 20/01/2010

Le climat de défiance envers la Grèce "commence doucement à se retourner", a affirmé mercredi le ministre grec des Finances, Georges Papaconstantinou, après l'examen du plan grec de sortie de crise la veille à Bruxelles par ses homologues européens.
"J'ai quitté la réunion avec le sentiment que le climat contre la Grèce commence à se retourner et que l'on commence doucement à établir une confiance: que nous avons pris nos décisions, que nous avons un programme précis et qu'il sera appliqué", a déclaré M. Papaconstantinou dans une conférence de presse.
Les déclarations des membres de l'eurogroupe "montrent que la Grèce a toute la compréhension du problème, qu'elle a déposé un plan précis et que l'application de ce plan à la lettre va calmer les marchés internationaux et permettre à l'économie de se placer sur la voie de la croissance", a-t-il ajouté en se déclarant "particulièrement satisfait" de l'attitude de ses collègues.
Le programme grec de stabilité et de croissance qui prévoit notamment de ramener le déficit public de 12,7% du PIB en 2009 à 2,8% en 2012, doit être adopter par le prochain conseil européen des ministres des Finances, le 16 février.
Le ministre a réitéré que "la première priorité" de la Grèce était "de rétablir sa crédibilité", un manque "qu'elle paye sur les marchés étrangers".
Il a affirmé que le rapport de l'Office européen des statistiques, Eurostat, soulignant "le manque de fiabilité" des statistiques grecques et faisant état de "graves irrégularités", constituait "une gifle" pour le pays.
M. Papaconstantinou a réaffirmé que le gouvernement était déterminé à assurer par voie législative "l'indépendance complète" de l'Office national de statistiques (Esyee).
L'an dernier, l'office national avait successivement fixé le déficit public en 2009 à 3,7% du PIB, puis à 5,7% pour arriver à 12,7%, alors que la Commission européenne avait mis en garde Athènes sur la fiabilité de ces chiffres.
"On ne peut pas reproduire ce qui s'est passé l'année dernière (...) c'est fini", a-t-il dit.