Les douanes grecques en grève jusqu'à la grève générale de mercredi prochain

Les douanes grecques en grève jusqu'à la grève générale de mercredi prochain
The Canadian Press - 18/10/2010

Les douaniers grecs, qui devaient achever jeudi une grève tournante de trois jours, ont annoncé que le mouvement se poursuivrait de façon intermittente jusqu'à mercredi prochain.
Ce sera alors la date prévue de la grève générale contre le plan d'austérité du gouvernement pour réduire l'énorme déficit public du pays.
Les réserves d'essence commencent à baisser dangereusement en Grèce du fait de la grève observée depuis mardi, et qui affecte importations et exportations.
"Nous avons épuisé toutes les réserves ces trois derniers jours. Nous serons vides jusqu'à jeudi prochain", a déclaré à l'AP un pompiste d'Athènes, Dionyssis Mermingas.
Les syndicats protestent contre les mesures prises pour lutter contre la dette et le déficit qui ont plongé la Grèce de la crise.
Le gouvernement veut notamment geler les salaires des fonctionnaires, réduire les primes, repousser l'âge de la retraite de deux ans, à 63 ans, d'ici 2015, et augmenter les impôts.
Les socialistes du PASOK ont réexaminé les comptes du pays après leur élections aux législatives d'octobre, révélant que le déficit budgétaire s'élevait à 12,7 pour cent du produit intérieur brut (PIB) pour 2009, au lieu des 3,7 pour cent officiellement prévus par leurs prédécesseurs, et que la dette publique avait dépassé les 113 pour cent du PIB.
Ces chiffres ont fait grimper le taux d'intérêt auquel la Grèce peut emprunter sur les marchés, ce qui a aggravé la crise et contraint l'Union européenne à réagir pour éviter une contagion à toute la zone euro.
Le gouvernement grec s'est engagé à ramener son déficit à 8,7 pour cent en 2010, et sous la limite des 3 pour cent prévus par les critères de Maastricht pour les pays de la zone euro d'ici à la fin 2012, et devra rendre des comptes à l'UE, qui l'a placé sous une stricte surveillance.
Athènes a en outre jusqu'à vendredi pour expliquer comment le gouvernement a utilisé pendant plusieurs années des transactions sur les devises, notamment avec la banque d'investissement américaine Goldman Sachs en 2001, pour dissimuler l'ampleur de sa dérive budgétaire.
Athènes affirme que le montage était légal, que ces pratiques n'ont plus cours aujourd'hui, et que la Grèce n'est pas le seul pays à y avoir recouru. Jeudi, le gouvernement grec a affirmé qu'un courrier d'explication parviendrait à Bruxelles d'ici vendredi.
"Il y aura une réponse. Il y a une lettre du ministre des Finances", a déclaré le porte-parole du gouvernement Giorgos Petalotis. Ce courrier "analysera la comptabilité de ces actes avec les règles européennes, et (montre) qu'il n'y a aucun problème et que d'autres pays ont agi de manière similaire car Eurostat (l'office européen de la statistique, NDLR) acceptait cela à l'époque".
L'UE a également donné rendez-vous à la Grèce le 16 mars pour vérifier si les mesures prises sont suffisantes ou s'il faut en adopter d'autres pour tenir les objectifs d'assainissement budgétaire.

Grogne sociale et grève des taxis
lejdd.fr - 19/02/2010


La grogne contre le plan d'austérité du gouvernement grec s'est étendue vendredi aux chauffeurs de taxi, qui ont observé une journée de grève. Une manifestation de chauffeurs de taxi, en direction du ministère des Finances, a perturbé le trafic dans le centre d'Athènes. L'arrêt de travail des douaniers, observé depuis mardi, a lui été étendu au moins jusqu'au 24 février. De nombreuses stations-service sont à court d'essence. Le gouvernement grec a dû s'engager à proposer avant le 16 mars à l'Union européenne de nouvelles réductions de dépenses ou hausses d'impôts si la réalisation de ses objectifs de réduction du déficit budgétaire s'avérait d'ici là insuffisante.