Grève au port du Pirée contre la levée des restrictions de cabotage
AFP - 26/04/2010
L'ensemble des navires battant pavillon grec était à quai au port du Pirée, au sud d'Athènes, en raison d'une grève de 24 heures lancée par la Fédération panhellénique des marins (PNO) pour protester contre l'annonce de la levée des restrictions de cabotage.
Une vingtaine de ferries devant effectuer les liaisons avec les îles égéennes des Cyclades (centre), du Dodécanèse (sud-est) et de Crète (sud), ont été bloqués dans le port, a indiqué l'Agence de presse nationale ANA.
Les grévistes ont également retardé l'arrivée du navire de croisière Zenith, battant pavillon maltais, avec quelque 1.500 touristes à son bord. La PNO a annoncé qu'elle gênerait aussi le départ de ce navire pour la Croatie dans la soirée. Le PNO dénonce les activités en Grèce du navire qui n'emploie pas de marins grecs.
La PNO, forte de quelque 20.000 membres, proteste contre l'annonce vendredi dernier par le Premier ministre, Georges Papandréou, de la levée des restrictions de cabotage pour les navires de croisières en Grèce.
Le gouvernement estime que le pays a tout à gagner de cette mesure sur le plan du tourisme, principale richesse nationale, la chambre maritime estimant les gains éventuels à plus d'un milliard d'euros de recettes annuelles.
Farouchement opposé à la levée de ces restrictions qui "signifie une perte massive d'emplois", la PNO a vivement rejeté dans un communiqué "les estimations des milieux maritimes qui relèvent du fantasme".
La Fédération a annoncé qu'elle appelle à une nouvelle grève totale de 24 heures dans tous les ports grecs le 1er mai.
La ministre du Développement économique, Louka Katséli, a mis sur pied une commission pour discuter de la question et qui rendra ses conclusions dans quinze jours. Le ministère devrait ensuite déposer un projet de loi, une dizaine de jours plus tard.
Par ailleurs, les syndicats ont annoncé lundi un arrêt de travail de six heures, mardi, dans les transports urbains d'Athènes, y compris le métro, pour que les employés puissent participer à des rassemblements de protestation contre l'austérité imposée par le gouvernement socialiste.